« Faire de l’éducation une force qui réunit les peuples, les nations et les cultures pour construire un monde en paix et un avenir durable »

Cela ne fait même pas 48 heures que j’ai rencontré vingt nouvelles personnes qui, certes, avaient tous un lien avec la France, mais des origines et cultures différentes. Malgré le peu de temps qui est passé dans le monde extérieur, dans la bulle UWC dans laquelle j’ai vécu moi personnellement, durant ces intenses 30 heures, au moins une semaine est passée. J’ai du mal à me rappeler du moment auquel j’ai rencontré les camarades pour la première fois. C’est un effet incroyable que cela m’a fait, et j’ai vraiment senti que j’ai optimisé la capacité de productivité de ma journée, plus que jamais je n’avais imaginé cela possible dans ma vie.

Durant cette unique rencontre, j’ai pu voir des personnes avec de nombreuses idées et cultures différentes, mais on avait tous un point en commun : on faisait partie de ce mouvement UWC, un mouvement qui rassemble des enfants qui ont envie de faire quelque chose pour  changer ce monde ; des ados qui vont marquer le monde et le changer en un monde meilleur.

Je me suis levé à six heures ce matin-là. Etait-ce le stress, ou était-ce mon « JetLag », « décalage horaire » (j’étais arrivé à Paris de Los Angeles il y a deux jours) ? Je ne le sais pas, mais en tout cas je n’ai pas dormi beaucoup. Quand je suis arrivé, d’autres personnes étaient déjà présentes sur les lieux.  La première activité que nous avons faite dès notre arrivée fut une activité « cachée » ; chacun s’est débrouillé tout seul durant une bonne demie- heure à se présenter sans aucune aide ou instruction, à faire des nouvelles connaissances et être un peu indépendants, c’est-à-dire se faire des amis sans l’intervention de figures d’autorité. Ceci fut une bonne activité car nous étions tous nouveaux ; personne ne se connaissait, donc c’était un fresh-start. Après nous nous sommes séparés en 2 groupes pour faire des présentations que l’on avait préparés à l’avance. Pour moi, le choix de mon sujet ne fut pas difficile ; j’ai choisi un sujet qui me passionne le plus dans ma vie, et que j’étudie intensément au moins trois heures par semaine afin d’apprendre le plus possible, car c’est ma passion. J’ai choisi l’iPhone et le Jailbreak, un gadget révolutionnaire ainsi qu’une question de Morale. J’ai passé beaucoup de temps à préparer ce sujet, en me le présentant à moi-même, et ensuite à une foule de gens dont je suis proche. Quand je suis monté devant dix camarades que je connaissais à peine, il est vrai que le stress a commencé à monter. Nous avons continué à avoir des présentations jusqu’à environ seize heures, avec quelques pauses et une pause déjeuner. Nous avons eu beaucoup de présentations très intéressantes qui ont mené à des discussions telles que le sujet de l’influence du monde moderne, le travail forcé des enfants, les refugiés de guerre, et d’autres injustices tels que des enfants en difficulté. Nous avons même abordé des questions philosophiques beaucoup plus complexes telles que la question de la solution ultime pour une Utopie, et la création de la Démocratie, et comment, même cette dernière, n’est pas parfaite.

Apres tout cela, nous avons fait une activité qui a utilisé notre coté créatif ; dans des groupes de dix et onze élèves respectivement, nous avons créé une œuvre d’art qui, pour nous, représentait le mouvement UWC. Dans le groupe dans lequel j’étais, nous avons mis plusieurs dessins au centre d’une salle, et après tous les membres du groupe se sont allongés autour des dessins en se tenant la main.

Quand l’heure du diner approcha, les moniteurs nous ont informés que nous serions les cuisiniers. Là, ce fut la panique. Non seulement nous n’avions même pas une heure, mais en plus il fallait cuisiner pour cinquante personnes et avec des ressources assez limitées. Très vite, nous nous sommes préparés pour le dîner et nous sommes organisés comme il le fallait. Heureusement nous avions fait l’activité précédente qui nous avait donc préparé pour celle-ci, car sinon nous aurions été très désorganisés. Nous nous sommes séparés en plusieurs groupes, un groupe organisait où les gens allaient s’asseoir, un autre distribuait les boissons et nourritures, et nous avions trois groupes de cuisiniers qui préparaient des plats divers. Avec cela nous avons avancé très vite. Ce fut une bonne activité, car chacun a pu exprimer ses habilités dans son domaine, et tout le monde a appris de nouvelles choses en expérimentant. Par exemple, je pense que plusieurs d’entre nous étions habitués à cuisinier avec une plus grande variété d’ingrédients, mais le diner a quand même bien fini.

A l’heure du diner, plusieurs personnes sont arrivées, mais celles qui m’ont le plus intéressé ont été les anciens élèves de UWC. J’ai eu la chance de discuter avec un ancien élève de UWC Adriatic du nom de Yousepe, un jeune Italien qui maintenant poursuit ses études en France. On a longuement discuté de tous les avantages de UWC Adriatic (Italie), tels que le fait que c’est un des rares collèges qui soit dans une ville (Duino, a 20Km de Trieste). Il m’a informé de la manière dont se déroulait la vie sur le campus, et des portes que l’éducation UWC ouvrent aux jeunes (tels que Science Po).

Après le diner nous avons tout nettoyé et remis en ordre. Ensuite nous avons eu une belle marche d’un bon trois quarts d’heure jusqu’à l’auberge où nous avons dormi. Là-bas, nous avons partagé des histoires le soir avant d’aller se coucher, et après tout le monde est allé au lit de façon responsable. J’ai très bien dormi et le matin on est retournés au centre.

A ce moment-là, on a fait plusieurs activités avec de l’argile. D’abord, tout seul, nous avons fait un œuf. Cela semble être une activité très simple, mais en vérité c’est assez difficile ;  il faut bien modeler le matériau pour réussir à faire une forme bien lisse et ronde. Ensuite nous avons fait un travail d’équipe où, il faillait inventer une statue totalement libre. Le groupe dans lequel j’étais, a construit un petit bonhomme sympa qui ne représentait personne : la figurine n’avait aucun sexe, et aucune ethnicité. Une grosse oreille, et une toute petite, une botte, et une chaussure, etc…

A la fin du week-end, un Monsieur de l’Université de Science Politiques à Paris est gentiment venu nous rendre visite pour nous présenter les options possibles pour notre avenir après UWC, si nous étions sélectionnés, bien sûr. Il nous a parlé de la manière dont le processus fonctionnait, et ensuite nous avions le droit de poser des questions. Par exemple, j’ai découvert qu’il y avait un campus international, dédié à tous les élèves qui viennent de l’étranger.

Ce week-end fut une expérience qui m’a appris et rappelé plusieurs choses, comme des compétences à travailler en équipe, et j’ai aussi appris beaucoup d’informations grâce aux sujets présentés. Quoi qu’il arrive, ce fut une expérience inoubliable.

Nikita

Commentaires sur: "Les sélections par Nikita" (1)

  1. Niki, que interesante experiencia y que manera tan clara de describirla. Felicidades!

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